La cicatrisation d’une plaie passe par 4 phases distinctes :

• Hémorragique et inflammatoire
• Tissu de granulation (cicatrisation dermique)
• Cicatrisation épidermique (dès la 12e heure)
• Remodelage de la cicatrice (dure des mois)

Les causes de retard de cicatrisation sont les suivantes :

• Le vieillissement
• La dénutrition
• Certaines maladies comme le diabète, des maladies des vaisseaux sanguins
• Certains médicaments comme une chimiothérapie, les anticoagulants
• La surinfection des plaies

Le pansement idéal est celui qui créé un milieu humide favorable à la cicatrisation. Il sera donc occlusif, plastifié pour les plaies chirurgicales et pourra être laissé en place plusieurs jours. Les douches sont permises, les bains et saunas interdits. Toute activité sportive entrainant une transpiration excessive ou des mouvements de traction sur la cicatrice est déconseillée durant les 2 semaines qui suivent l’intervention chirurgicale.

Cicatrisation difficile

Les cicatrices peuvent devenir hypertrophiques c’est-à-dire rouges et qui démangent. Cette transformation apparait déjà 1 mois après l’intervention chirurgicale. A ce stade, il est possible de les traiter par des injections de corticoïdes intra-lésionnels, des pansements compressifs, du laser vasculaire avec une bonne réponse clinique en général.

Elles peuvent aussi devenir chéloïdiennes. Celles-ci sont favorisées par le siège de la plaie initiale (région pré-sternale, dos, lignes de tension, visage), plus fréquentes sur peau noire. Il s’agit d’une prolifération excessive de tissu qui dépasse la cicatrice de départ. Elles se développent 3 à 6 mois après l’intervention chirurgicale et ne régressent pas spontanément. Leur traitement est difficile, l’excision chirurgicale étant déconseillée car suivie d’une nouvelle chéloïde, mais plus grande. Divers traitements restent possibles comme la cryothérapie, les injections de corticoïdes, la radiothérapie et la compression par un vêtement adapté.

Pour plus d’infos: Thérapeutique Dermatologique